La vie la malade, fœtus au brassard noir,                                         

Tu les perdras un à un,                                                                        

Tu te perdras toi-même,                                                                      

Mets-y un peu de Dieu là dessus comme y fout du sucre,               

Trempes-y ton prospère,                                                                     

La plume et le pinceau, le podium et la queue, 

Fixe-toi le vouloir,

Je prendrai ton cul deux cent soixante-treize fois avant de partir

J'aurai quatre-vingt douze comptes en banque

J'aurai eu ma carte dans dix-neuf partis politiques

J'aurais enterré quatorze chats, Bidule, Bonno, Shifumi, Boundao, Zigouigoui, Ratatouille, Amoulndor, Fripouille, Diesel, Clown, Scarpuccino, Ravachol, Bakou

Il m'en manque un, je ne m'en souviens jamais,

Quatorze paires de chaussures,

J'aurai eu quatre mille deux cent trois contacts sur les réseaux sociaux

Quatre à qui j'aurais avoué que je ne suis pas celui qu'ils croient

Je me serai branlé six cent vingt-deux fois en pensant à moi en train de me branler six cent vingt-deux fois en pensant à moi en train de me

La vie la malade, fœtus au brassard noir,

C'était caliméro, le quatorzième matou, il n'a pas fait long feu, tu te souviens ? Il était fou-fou, il est tombé du balcon de l'appartement à cause de la petite chatte en chaleur qui fouillait dans les container à poubelles, en bas, nous étions au lit, nous n'avions pas la force, l'envie, le temps de nous lever et plus tard, il n'était plus sur le trottoir, je suis sorti tout nu, quelqu'un avait du le ramasser pour le manger quand les temps sont difficiles,

Combien de présidents aurons-nous vu, combien auront engraissé leurs petits copains pour passer le temps en attendant, combien de destins héroïques

Mais non, mon chéri, les héros ont été mangés démocratiquement, ils l'ont dit dans le journal, à chacun son exploit désormais, que feras-tu,

Je crois bien que je vais essayer de t'aimer quand les temps sont difficiles et j'ai dit: j'aimerai une statue de mon phallus et tu as répondu: il me faut un moule, viens; tu ne sculptes jamais à partir de photo et celle, sur le site où je fais ma promotion, n'est, selon toi, pas à mon avantage, je n'avais pas les moyens d'embaucher un photographe professionnel à l'époque, quand la vie la malade t'aura débarrassé de moi, tu pourras mettre la statuette sur ton chevet, je serai ému, ou sûrement plus, et je ferai le coq mieux qu'un soldat inconnu