
Je n'ai plus besoin d'écrire, j'ai juste soif et l'envie de défoncer des dieux
Et tu serais sur ma route à chaque nouvelle borne
Tantôt hérisson mort, tantôt coquelicot,
Je te lécherais le sang ou te sucerais l'opium
Tantôt bernardus vide au goulot ébréché, tantôt flaque de boue,
Je prendrais mon élan pour viser les arcades
Des cognes ou, en mimi cracra, ferais des ablutions
Sur mes fantasmes d'arcades sanguinolentes
Tantôt petit caillou, je te retrouverais
Tantôt auto-stoppeuse, je change de trottoir
Trop peur de te faire mal, ou à moi,
Et j'arriverais trop tard, toujours, car la route est sans bout
Et que les dieux n'ont pas que ça à faire, se faire défoncer
Et faire des bouts au route
Je trouverais bien un arbre au pied duquel dormir
Et rêver d'avoir besoin d'écrire
BOUT DE ROUTE


