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Texte: Archibald Aki

Musique: Rémy Athenoux

Arrangements: Rémy Athenoux, Philippe Morizot, Alban Gautier

Guitares éléctriques: Karim Moumen, Rémy Athenoux

Basse: Philippe Morizot

Batterie: Alban Gautier

Voix et mise en scène: Archibald Aki

Son: Emmanuel Lombard

Création Lumière: Fabrice Athenoux

Alban Gautier ( Arrangements / Batterie ) Philippe Morizot ( Arrangements / Basse) Rémy Athenoux ( Compo / Arrangements  / Guitare Electrique) Archibald Aki ( Texte / Mise en scène ) Karim Moumen ( Guitare Electrique)

Le Peupl, y veut d'la vie - LA SIMIESQUE
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EXTRAIT MAQUETTE DES ORIGINES : 

LE PEUPL, par la compagnie SIMIESQUE, c'est un mélange détonnant de théâtre contemporain, de poésie, et de concert festif.  Conçu au Sénégal, fécondé entre les Pays-bas, Marseille, Cavaillon et Dakar, mûri en résidence avignonnaise au Théâtre de l'Oulle (La Factory), ce spectacle y était présent lors du Festival OFF d'Avignon du 23 au 29 juillet 2018. 

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PRESENTATION

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Entouré de quatre musiciens et mèlant avec eux un rock pur et dur au théâtre, une poésie sans concession à de la danse du feu, ce personnage, qui brûlera avant la fin du spectacle, est déjà cramé.  C’est LE PEUPL, le [e] de l’espérance est resté dans la boite. Pour l’instant.  

Le Peupl tombe nez à nez avec la dépouille de son corps calciné, un masque sombre comme unique sépulture. Ca fait peur ? Soyez sans crainte, il porte en lui assez de dérision pour s'en moquer et tout lui revient: les ambitions, les désillusions, les désirs, Dieu, l'enfant, les sentiments...

Le Peupl est un no land’s man égaré avant sa perte . Pour seule compagnie,  la petite voix du dedans, de plus en plus forte,  de plus en plus en chair.  On se trouve à cet endroit  où le désir et la rage, la poésie  et le réel , la cruauté et la tendresse s’entrechoquent sans se faire mal, un rock brûlant sur leur contour, et se pénètrent pour mieux  défier la mort. Et en rire.

Entre l'intime, l'urgence et le cliché, le pathétique et le révolté, LE PEUPL, comme sa musique entêtante ou apaisante, fiévreuse ou tue, est un cri de rage et de rien, un éclat de rire d'enfant et de terreur d'être si éphémère, un fait divers catastrophe autant qu'une anecdote secrète.

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​UNE AVENTURE DAKAROISE ( QUI N'A PAS FINI DE BOURLINGUER )

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A l'origine du projet, c'est une rencontre entre deux loustics animés par le même appétit des notes et des mots, la même envie viscérale de créer ensemble, sans prise de tête, pour se marrer, sans prise de bec. Et que ça pète...

Nous sommes alors à Dakar ( Sénégal) . Rémy Athenoux est prof de musique au lycée français, alterne créations pour le théâtre et le cinéma tout en remuant la capitale sénégalaise avec le groupe IMODIOM, un rock sauvage, festif et détonnant où se côtoient Les Clash, Les Wampas, Bowie, Steppenwolf et Brassens.

Archibald Aki, auteur, illustrateur, comédien et metteur-en-scène, vient d'y créer le Petit Keur, maquis ré-créatif où concerts, cirque, expos, théâtre et ateliers de création animent les rues calmes des Mamelles tout en livrant, ici et là-bas, là-bas et ici, quelques pièces de théâtre, expos et bouquins.

De quelques gros bœufs ( des zébus, dirons-nous) autour de gazelles bien fraîches avec quelques artistes du coin sous l'arbre ombrageux du Petit Keur ainsi que de quelques virées de figuration pour Moussa Touré ( Bois d'Ebène ) où les bolongs du Siné Saloum leurs inspirent des incantations à retarder les aubes, explose enfin LE PEUPL. Le livre vient alors de paraître aux éditions Venterniers et d'une lecture musicale enthousiasmante, éclot l'idée de ce spectacle.

Ainsi la température commence-t-elle à monter. L'hivernage se fait sentir et ils retrouvent Karim Moumen ( autre membre d'Imodiom ) pour faire jaillir à partir d'improvisations, enregistrées entre quatre matelas dans l'arrière-salle, les premiers thèmes de ce morceau-fleuve et nerveux comme les trombes de Juillet. Plus tard, Alban Gautier ( du groupe "Ex'Odd" ) et Philippe Morizot ( de feu "La Belle Rouge" ) se joignent à la fête en y ajoutant, plus que leurs notes personnelles, des coups de baguettes magiques pour l'un et un doigté délicat, une rigueur implaccable pour l'autre.  

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DES MELOPEES LIBERTAIRES

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Après DU VIVANT DES GUEUX, un conte de l'anarchie tendre et les spectacles ELLE(S) et MODOU VOLE ( Théâtre-cirque), joués à l'institut français de Dakar, on retrouve dans le Peupl (initialement nommé Autoportrait etc) la plume libre, dans le fond comme dans la forme, d'Archibald Aki.

Sans aucun jugement moral, il y évoque, comme on dit « je », le paradoxe de cet x/y, cette inconnue morose et flamboyante, à la fois abstraite et concrète, belle et sordide, éternellement éphémère, en proie à autant de petits riens qu'à ce grand tout qui lui échappe (ou pas).

 

LE PEUPL, c'est aussi un corps sur scène, sec et dégingandé, lourd et souple, les pieds bien au par-terre jusqu'à s'y enfoncer avant l'abrupte et incompréhensible décollage en l'état de grâce, une silhouette qui s'envole et s'écrase, appesantie par la musique des quatre comparses et soudain anéantie dans un silence.

On comprend vite le micro comme la façon de se rattacher à « la voix du dedans », celle qui pour Ferré, «  fait parfois un d'ces boucans», une façon d'isoler, sans y parvenir, son « je » dans la masse, de le laisser brûler rien que pour soi comme la p'tite clope du condamné ou le désir de s'évader.

Chant fleuve parsemé d’îlots de monologues absurdes et de poésie crue, inspirée autant par Ferré qu'Higelin ou Guidoni, Durringer, Cendrars ou Calaferte, on y retrouve les thèmes qui inscrivent le spectacle dans l'ère floue du temps : On passe du monde du travail aux menaces extrémistes, de l'insensé de la construction à l'infinie beauté des sentiments, de la frustration du vouloir à l'audace des possibles, toujours à se cogner, plus ou moins brutalement, à un drapeau, un barbelé, une frontière, un bar ou un choix à faire.

Autoportrait etc, c'est bien cela. Du coq à l'âne, en n'omettant aucune bestiole, chacun se retrouve dans l'anaphore comme autant de particules d'un même corps à se demander de quelle matière il est fait ( ou de quel bois il se chauffe ).

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LE PETIT MOT DES EDITEURS " LES VENTERNIERS"

 

«  Que demande le peuple ? C'est bien loin du cynisme, et même tout à son opposé, quelque part du côté de la compassion, de la sincérité, de l'amour fou que le nouvel ouvrage d'Archibald Aki s'interroge... Après du Vivant des Gueux et du Ciel & de la Terre, le lecteur retrouva  dans ce texte bien plus court, condensé autour d'une anaphore fondatrice, la voix libertaire du dramaturge, comédien et illustrateur, voix au timbre de laquelle s'épousent tendresse et humour, voix qui ne s'abstient pas de bousculer la langue, de chahuter sa chair, de percuter l'oreille. De ses jeux de rimes devant l'abîme, vous riez, et vous pleurez, drôlement poignant ce bras de fer pour vaillant petit pot de terre. Les portraits, scènettes de la vie moderne, se succédent sous un seul et même pseudo : le peuple. Nouveaux caractères anonymes, les gens sont là sur scène, en prise avec une globalité qui les malmène. On devine bientôt au travers le spectacle absurde du quotidien, des regards inquiets et des mains tendues. De la masse informe, émergent des singularités, familières ou étrangères, odieuses ou aimables, nouées les unes aux autres, dans un livre qui finalement pose une autre question : que demande l'humain ? »

 

 

 

 

 

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Dis donc, Archibald Aki, Le spectacle LE PEUPL, c'est quoi ?

Affiche originale de ZoZol

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