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Quand vivre était tout seulement de ne jamais prévoir,

Qu'un nuage passait, qu'il cessait de pleuvoir,

Et d'arrondir le monde, l'éplucher à la s'melle

Qu'au feu d'une seconde, l'instant brûle ses ailes

 

Quand vivre était tout seulement sentir couler le long

Des cuisse ébène / ivoire l'exotique passion

L'érotique diadème dans les cheveux des fées

Luisant en auréole, les nuits olé-olé

 

Nous maladions du cœur, antidotant le temps,

Antidatant la mort, nous zombions, contents

De swinguer, claquetant entre les pierres tombales

Et de chanoiriser sur nos destins bancals

 

Quand vivre était tout salement boire et rire et baiser

Oublier de dormir, ne pas se réveiller,

Guetter dans les draps d'aube qui nous avait piégé

Quel motif de quelle robe nous avait envoûté

 

Quand vivre était tout salement une danse tribal

Des corps enchevêtrés pour des transes à dix balles,

Des atolls percés pour paradis perdus

Quand la barque a mouillé dans les nues superflues

 

Nous maladions du cœur, antidotant le temps,

Antidatant la mort, nous zombions, contents

De swinguer, claquetant entre les pierres tombales

Et de chanoiriser sur nos destins bancals

 

Quand vivre était tout seulement de n'être plus au monde

Bercé par le trapèze d'un corps, flottant sur l'onde

D'un désir qu'a renié les lois appesanties,

La gravité gavante aggravée sans envie

 

Quand vivre était tout seulement en toutes circonstances

A nue, atténuées, en nuée de nuances,

Et qu'au bord précipice des fadaises falaises

Nous dansions, sans malaise, l'aise entre cendre et braise.

 

Nous maladions du cœur, antidotant le temps,

Antidatant la mort, nous zombions, contents

De swinguer, claquetant entre les pierres tombales

Et de chanoiriser sur nos destins bancals

 

Quand vivre était tout salement la crue des cruautés,

Lame de fond tranchante où nous n'avions pas pied,

Plage au sables mouvants qu'accostent, sans papier,

Des naufragés en rade d'émouvants sabliers

 

Quand vivre était tout salement de voguer en cercueil

Au P'tit creux des courants cannibales, se cognant le coeur à l'écueil

Quelques bouchées d’événements, le goût piquant de l'aventure,

L'amertume du firmament, nos prouesses dans la figure.

LES REVENANTS

Le déluge.jpg
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